Magali Delporte (France)

“J’ai débuté dans le photojournalisme fin 1990 en tant que freelance au journal The Independent et au Times à Londres où j’ai appris au fil de commandes la photographie d’actualité, voyage, portrait, sport et même à être paparazzi.
Aujourd’hui, de retour en France, ces journaux et bien d’autres me confient les portraits de personnalités du monde économique, politique, sportif et culturel.
Mon travail sur les aveugles, Jeux d’Ombres, le Sport sans la Vue, a remporté en 2001 le premier Prix AFJ Canon de la femme photojournaliste à Visa pour l’image.
En commande, j’ai réalisé des expositions comme Elle Au Pluriel (carte blanche d’une ville pour faire 50 portraits et interviews des habitantes.) Plus tard, c’est à l’hôtel de Matignon, que j’expose Ministère-Elles, portraits de femmes travaillant au Services du Premier Ministre.
Aujourd’hui, avec l’autoportrait, je questionne et mets en scène mon quotidien de femme, photographe et mère de famille.”

Témoignage

“Le monde de la presse a subi de nombreux changements ces dernières années. Il y a moins de commandes pour toujours plus de photographes. En 2017, après presque 20 ans de métier, j’ai décidé de changer ma façon de travailler afin de sortir du lot et rafraichir mon approche du portrait.
Après des années au 24×36, j’ai opté pour le luxe du grand capteur et le piqué incroyable du grand format numérique.
Toutes mes commandes ont lieu dans des endroits que je découvre pour la première fois le jour J : un bureau, un salon, une rue… et bien souvent je dois travailler rapidement.
Le trépied, qui me paraissait trop encombrant auparavant, fait à présent partie de mon équipement. Avec la visée par le haut grâce à l’écran inclinable, ma relation au sujet est plus intime. Lorsque je photographie des dirigeants ou des hommes politique, ce dispositif accompagné des éclairages diffère de ce à quoi ils sont habitués de la part des photographes de presse.
Depuis l’arrivée du numérique début 2000, j’avais remarqué que je faisais beaucoup plus et même trop de photos avec le 24×36. Je me suis contrainte à faire moins d’images avec le GFX -notamment à cause du poids des fichiers – et cela m’a permis de retrouver un équilibre et une confiance dans ma manière de travailler.
Le défi financier que je m’étais lancé en 2017 a été résolu en partie par la vente d’un de mes premiers portraits au GFX à Bernard Arnault pour la couverture de Forbes. L’image faite pour The Financial Times a été considérablement retaillée sans perte de qualité.
Dans mon sac à main, le X-T2 est toujours là avec un 35 mm pour le reportage ou les photos faites avec un état d’esprit différent.”

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